Quelqu'un de l'intérieur - Francis Cabrel

Quelqu’un de l’intérieur

 

J’avais besoin de chaleur,

Personne autour pour l’amour

Le ventre des flippers ;

Et pour parler les boules d’acier

Et les zéros du compteur ;

T’étonne pas si je suis

Quelqu’un de l’intérieur.

 

Ils voulaient que je leur ressemble,

Ces hommes qui chassent, qui violent,

Qui calculent et qui vendent

Et qui voulaient que j’aille après

Confesser mes erreurs ;

T’étonne pas si je suis

Quelqu’un de l’intérieur.

 

J’ai supposé qu’on s’habitue

Et que ce serait ma vie ;

J’étais un peu mal au début

Mais je t’assure qu’aujourd’hui

J’en ris plus souvent que j’en pleure ;

Je suis quelqu’un de l’intérieur.

 

Je les regarde qui dansent,

Et qui parlent et qui parlent,

Et qui disent plus que ce qu’ils pensent

Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout,

Qui parlent tellement

Qu’ils trouvent que je parle pas beaucoup.

Alors, ils croient que je suis triste,

Mais si je mettais mon cœur là,

Juste au milieu de la piste,

Ils verraient des couleurs ;

Ils savent même pas qu’elles existent.

 

C’est pas le courage qui me manque,

Qui m’empêche de sourire ;

Y’a des moments tellement beaux,

Y’a que le silence pour le dire,

Et j’en ris plus souvent que j’en pleure

Mais je suis quelqu’un de l’intérieur.

 

Peut-être ils croient que je suis calme

Et que je compte les étoiles au milieu de leur vacarme

Mais si un jour je dévoile

Les secrets de mon âme

C’est pas le courage qui me manque,

Qui m’empêche de sourire ;

Y’a des moments tellement beaux,

Y’a que le silence pour le dire,

T’as pris toute la place dans mon cœur,

Mais je suis quelqu’un de l’intérieur